« Si les abeilles disparaissaient, l’homme n’aurait plus que quatre ans à vivre. » Cette citation, attribuée à Albert Einstein, est en fait… complètement fausse ! Il n’existe aucune trace qui prouve que ce célèbre physicien se soit un jour soucié des abeilles.
Pour autant, cette phrase révèle toute l’importance des abeilles dans notre environnement. Et pour ce fait-là les chiffres parlent d’eux-mêmes : la reproduction végétale se fait pour 80 % des espèces grâce aux pollinisateurs, qui sont à 90 % des abeilles domestiques ou solitaires. Notre production alimentaire en dépend donc directement !
Malgré leur rôle si crucial, les populations d’abeilles diminuent… Pourquoi, et surtout, comment y remédier ? Vous verrez que nous pouvons tous, à notre échelle, agir pour leur protection et leur sauvegarde. Ensemble, sauvons les abeilles !
Pourquoi les abeilles disparaissent-elles ?
Les abeilles forment un maillon très important dans l’écosystème, et jouent un rôle capital dans la pollinisation, dont dépend directement notre production alimentaire. Pourtant, la mortalité des abeilles s’accroît, et les causes de leur disparition sont multiples.
Le manque de nourriture
L’agriculture moderne et intensive privilégie la monoculture, qui a pour conséquence de ne pas fournir suffisamment de nourriture aux abeilles. Les zones boisées, bocagères et sauvages reculent au profit de ces cultures et autres installations urbaines qui, elles aussi, laissent peu de place aux plantes indigènes. Les haies sont taillées de manière draconienne, ou arrachées. Or les fleurs apparaissent souvent sur les pousses de l’année précédente. Les fleurs sauvages, les ronces, les arbres et arbustes pionniers comme le châtaignier, l’érable, l’acacia, le tilleul, le noisetier, sont peu valorisés, voire mal-perçus, et disparaissent des jardins au profit d’étendues de gazon bien tondues, qui n’offrent rien à butiner.
Les parasites et les prédateurs des abeilles
Divers prédateurs et parasites s’attaquent aux abeilles.
Le varroa, un acarien importé d’Asie dans les années 1980 est un parasite qui décime des ruchers entiers. Il existe un traitement bio efficace à base de thymol, un phénol contenu dans l’huile de thym et l’huile essentielle d’autres plantes telles que la Monarde fistuleuse (Monarda fistulosa), ou le Dictame de Crète (Dictamnus de origanum).
Le frelon asiatique est un prédateur redoutable et un véritable fléau pour les abeilles depuis plusieurs années. Introduit en France accidentellement dans les années 2000, il s’attaque aux ouvrières et envahit et détruit des ruches. Dix frelons asiatiques peuvent à eux seuls décimer une ruche entière. Les espèces les plus attaquées sont Apis mellifera et Apis cerana.
Les pesticides et autres substances chimiques
Certains agriculteurs peu sensibilisés usent et abusent de ces produits, parfois sans respecter les doses recommandées. Or ces substances se révèlent nocives pour l’environnement et la biodiversité, et les abeilles ne font pas exception. Une butineuse peut mourir avant même de rejoindre la ruche après avoir récolté le nectar d’une fleur traitée.
D’après un rapport de l’ANSES (2008), « le catalogue des produits phytopharmaceutiques dénombre aujourd’hui 5000 produits commerciaux dont l’utilisation selon des méthodes non-autorisées est susceptible de provoquer des dommages irréversibles sur les colonies d’abeilles ».
Pensons que ce qui n’est pas bon pour les abeilles ne l’est pas pour nous non plus ! L’abeille est un thermomètre et une indicatrice de la qualité environnementale : privilégions des méthodes agricoles respectueuses de l’environnement pour notre qualité de vie et celle des abeilles !
Protection des abeilles : ensemble, passons à l’action !
De nombreuses menaces pèsent sur les abeilles. Mais nulle raison d’être fataliste : par quelques actions et gestes simples, nous pouvons agir en faveur de la sauvegarde des abeilles.
Installez des abris
Offrez des abris aux pollinisateurs, comme des hôtels à insectes, qui pourront accueillir les abeilles solitaires. Vous pouvez fabriquer vous-même votre abri en installant en hauteur un gros morceau de bois percé de plusieurs trous de différents diamètre, sur environ 6 cm de profondeur.
Laissez des zones non-tondues
Gardez des zones enherbées « sauvages » sur votre terrain, qui accueilleront et nourriront les abeilles. Privilégiez le fauchage tardif sur de plus grandes parcelles.
Semez des fleurs mellifères
Semez des plantes indigènes et mellifères. La diversité florale est d’une importance capitale pour les abeilles. En effet, comme pour nous, des sources variées de nourriture donneront des abeilles bien nourries et en bonne santé !
Pensez à semer ou planter fleurs et arbustes dont les floraisons s’étaleront du printemps à l’automne, durant toute la saison apicole. Laissez fleurir les aromatiques et, si vous avez la place nécessaire, plantez des haies, véritables refuge pour la biodiversité en général !
Voici quelques-unes des fleurs les plus mellifères : thym, bourrache, lavande, bruyère, menthe, origan, aster, rose trémière, berberis, aubépine, aster, dahlias, phacélie, crocus… la liste est non exhaustive !
Mangez du miel…
Gourmand, le miel possède également des propriétés incroyables : tonifiant, cicatrisant, antiseptique… Ce produit naturel vous apporte de multiples bienfaits et remplace aisément le sucre dans toutes ses utilisations. Acheter et consommer du miel de qualité est une façon concrète de soutenir les apiculteurs et de participer à la sauvegarde des abeilles !
… et transmettez ce goût aux jeunes générations
Le palais des enfants s’éduque très tôt : vous pouvez leur proposer du miel à partir de 1 an. Une bonne tartine de miel au petit déjeuner ou au goûter, gâteaux et autres préparations sucrées au miel… ils prendront très vite goût au bon !
Dites non aux pesticides
Bannissez les pesticides, herbicides et autres produits chimiques de votre jardin. D’une manière générale, porter une attention à l’origine et la composition des produits que vous achetez est une manière d’exprimer votre volonté de vivre dans un environnement sain. Vos choix de consommation relèvent ainsi d’une action engagée pour soutenir une qualité environnementale. Privilégiez pour cela les produits locaux et bios. Choisir un miel bio, par exemple, garantit un mode de production respectueux des abeilles et que l’environnement des ruches soit sain et non pollué.
Parrainez une ruche !
Devenir parrain ou marraine d’une ruche vous permet d’agir de façon concrète pour la sauvegarde des abeilles et de soutenir les apiculteurs qui les protègent. Et, cerise sur le gâteau, vous recevrez de délicieux pots de miel de vos abeilles.
Découvrez tous les avantages du parrainage Ma ruche en pot
Engagez-vous auprès d’associations
Rapprochez-vous d’associations locales de protection de la nature. Chez nous, par exemple, l’association de défense de l’environnement Indre Nature organise des actions visant à étudier et protéger la nature à différents niveaux, et accueille à bras ouverts des bénévoles motivés qui souhaitent partager un peu de leur temps et/ou de leurs savoirs.
Nous conclurons par cette phrase qui résonne en nous comme un mantra depuis le début de l’aventure Ma Ruche en Pot :
“Plus nous vivons au contact des abeilles, plus nous apprenons à les aimer. Elles nous révèlent à chaque saison le rôle essentiel qu’elles jouent dans l’équilibre de la nature.”
Dans notre activité, la plus grande part de notre temps est consacrée à l’observation de la nature, des saisons… Éveillons nos sens et aiguisons notre sensibilité afin de nous reconnecter à notre environnement, créons du lien, ayons conscience que nous faisons tous partie d’un ensemble. Car participer à la sauvegarde des abeilles passe en premier lieu par la préservation de l’environnement. Et certainement aussi, puisque tout est lié, à la nôtre.
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