« Tout y enflamme l’imaginaire… tout y serre le cœur. »
Ces quelques mots écrits par George Sand dévoilent toute la beauté de la Vallée de la Creuse, où nous résidons. Située au sud de l’Indre et au nord-ouest du département de la Creuse, notre belle vallée est traversée par deux rivières, la Creuse et la Sédelle, qui serpentent entre de petites gorges.
Aujourd’hui, nous mettons notre région à l’honneur ! Découvrez son incroyable richesse naturelle et culturelle !
La vallée des peintres
La beauté naturelle de la vallée de la Creuse a été immortalisée à maintes reprises, notamment par les peintres impressionnistes, ce qui lui a valu le surnom de « vallée des peintres ». Ses décors bucoliques ont en effet inspiré de nombreux peintres paysagistes dès les années 1850. L’invention des tubes de peinture, qui a permis le travail en extérieur, leur a donné des envies de grand air et l’arrivée du chemin de fer, qui reliait désormais Paris à l’Indre, a facilité leur venue sur le territoire.
George Sand, qui possédait une maison à Gargilesse, subjuguée par la beauté de ces sites naturels, attira ainsi les artistes de la capitale grâce à sa plume. Les sites d’Argenton-sur-Creuse, de Crozant et de Fresselines, où Claude Monet peignit une dizaine de tableaux en 1889, étaient les sites les plus courus. La vallée, encore aujourd’hui, enchante ses visiteurs par ses richesses naturelles et ses couleurs changeantes.
La région a depuis toujours attiré des artistes, peintres, écrivains ou sculpteurs, cherchant l’inspiration ou souhaitant traduire sa beauté à travers leurs œuvres. Certains y ont même laissé des trésors, comme la fresque exceptionnelle et délicieusement psychédélique du peintre et sculpteur bolivien Carrasco à l’église du Menoux, à 1 km de chez nous !
Richesse environnementale de la vallée de la Creuse
En plus de ses cours d’eau et de ses paysages sauvages, notre territoire est marqué par un autre type de paysage : les bocages.
La vallée de la Creuse, et le département de l’Indre d’une manière générale, fait en effet partie d’une zone géographique bocagère. Les bocages, que nous appelons ici « bouchures », désignent des paysages dans lesquels les parcelles de champs et des prés sont délimitées par des haies et/ou des alignements d’arbres.
Les haies bocagères, un trésor pour la biodiversité
La haie bocagère pourrait être comparée à une lisière forestière à deux faces, qui comprend plusieurs strates : une strate herbacée sur les bords extérieurs, puis arbustive et parfois arborescente au milieu. À ces strates s’ajoutent des lianes, mais aussi des mousses ou des lichens. Les bocages constituent ainsi des écosystèmes d’une grande diversité et d’une incroyable richesse écologique.
Dans l’Indre, les arbres qui composent les haies sont représentés par le chêne pédonculé, le châtaignier, l’érable commun, le frêne, le hêtre, l’aulne glutineux ou encore le charme. Dans la strate arbustive, on retrouve l’aubépine monogyne, le fusain d’Europe, le néflier, le noisetier, le prunellier, les ronces, etc.
Les bocages peuvent être constitués :
- de haies basses : d’une hauteur d’environ 1 m, composées essentiellement d’arbustes régulièrement taillés, leur floraison est freinée et ils intéressent donc peu les pollinisateurs, comme les abeilles ;
- de haies hautes, composées d’arbres et arbustes, dont la hauteur varie de 2 à 10 m. Contrairement aux haies basses, elles sont d’un grand intérêt pour la biodiversité. Ce sont elles qui remplissent le mieux les fonctions décrites ci-dessous.
Fonctions écologiques des haies
- Elles peuvent être comestibles : elles fournissent fruits et noix, et bénéficient ainsi aux hommes mais aussi aux oiseaux et aux petits animaux.
- Elles protègent les animaux d’élevage des intempéries et leur procurent de l’ombre, tout en délimitant la parcelle et les empêchant de s’enfuir.
- Elles constituent des corridors écologiques, permettant à certaines espèces animales de circuler en toute sécurité.
- Elles sont mellifères : lorsque les haies fleurissent, elles offrent une nourriture variée aux abeilles qui les butinent à cœur joie ! Il s’agit d’une relation symbiotique : en retour, nos butineuses, vont participer à la fécondation des fleurs, permettant ainsi la reproduction végétale et la fructification des arbustes.
- Les haies protègent du vent et peuvent créer de véritables microclimats, intéressants pour certaines cultures comme pour l’élevage.
C’est toute cette richesse environnementale qui profite ainsi à nos abeilles : elle leur offre des floraisons tout au long de l’année, en plus des cultures, des zones boisées et des prairies fleuries, et ce, sans transhumance ! Vous retrouvez bien sûr toute cette diversité dans nos miels !
Un modèle à reproduire, pour le bien-être des abeilles
Les bocages sont donc à préserver, d’autant plus qu’ils sont menacés depuis 1950 sur le territoire français, détruits notamment par des cultures intensives de céréales.
C’est pourquoi les particuliers sont également encouragés à planter des haies sur leur parcelle, pour augmenter la biodiversité à la manière des bocages, et participer à la préservation des abeilles ! Si vous possédez un petit bout de terrain, vous pouvez créer une haie champêtre, gourmande, défensive, brise-vent… Vous pouvez vous inspirer des kits proposés par nos amis d’Atmosvert, une pépinière permacole située en Creuse également (ils ont même une haie Merveille des abeilles, très mellifère !) Les floraisons, en plus d’être très esthétiques, attireront pollinisateurs et abeilles ; vous pourrez même profiter vous-même de certaines fleurs sauvages dans des recettes originales, comme le champagne de fleurs de sureau !
Et vous, connaissez-vous notre belle région ? N’hésitez pas à partager vos expériences et vos lieux de prédilection en commentaires !
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